Carlos Marentes de La Via Campesina, Pat Mooney du ETC Group, Lise-Anne Léveillé de l’Union paysanne-La Via Campesina et Eric Holt-Giménez de Food First, débattant de la stratégie corporative pour contrôler le système alimentaire.
« L’agribusiness a augmenté sa capacité de lobbying aux États-Unis de 2,5 fois depuis qu’Obama est arrivé au pouvoir », dit Pat Mooney. De Monsanto à Nestlé, il y a une immense pression sur le système alimentaire pour essayer de le contrôler totalement. Avec tout leur argent et leur pouvoir de lobbying, les corporations trouvent succès dans de nombreux endroits du monde.
Lise-Anne (de l’Union paysanne-La Via Campesina) nous dit que les politiques des gouvernements correspondent souvent aux intérêts corporatifs et les jeunes fermiers trouvent difficile de faire de l’agriculture à cause du manque d’accès à la terre et aux ressources. Carlos Marentes a frappé une note positive lorsqu’il en a appelé à la souveraineté alimentaire comme une alternative aux actuels systèmes alimentaires corporatifs – laquelle peut maintenir les fermes et communautés en santé. Au Québec, par exemple, l’agriculture supportée par la communauté et les paniers de légumes biologiques connaissent une demande réellement croissante. Eric de Food First a ajouté qu’il ne s’agit pas que d’un enjeu agricole, mais qu’il est aussi question du futur de la planète. « Nous avons terriblement besoin du modèle de production paysanne », insiste-t-il. « La souveraineté alimentaire est un projet social et nous devons l’adopter, mais cela veut dire que les campagnes doivent être des lieux où il fait bon vivre. C’est difficile de vivre à la campagne maintenant. Cela fait en sorte que nous devrons diriger nos ressources dans les campagnes », a-t-il ajouté.
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#FSM2016 : Contrôle corporatif de notre système alimentaire