La capsule vidéo de l’Union paysanne, présentant sa position sur la situation du hors-quota au Québec. Cette vidéo présente la situation au Québec et fait intervenir, à titre de comparaison, des personnes du monde agricole des États-Unis, du Nouveau-Brunswick et de France.
Pourquoi vouloir hausser les limites du hors-quota? un message de l’Union Paysanne :
Depuis sa fondation, l’Union paysanne plaide pour un meilleur accès au droit de produire. Alors que d’autres provinces permettent de vendre sans quota les oeufs de 300 pondeuses ou la viande de 2000 poulets de chair, et encore comme en Alberta où une quantité de 50 litres de lait par jour est autorisée, le Québec fait figure de régime totalitaire en laissant les filiales de l’UPA dicter les règles , limitant ainsi la production hors-quota à 100 poulets ou 100 pondeuses. Nous sommes ainsi traités comme des CanadienNEs de seconde classe et sommes condamnéEs à voir les petites fermes disparaître.
En effet, à 250$ par poule pondeuse, 900$ par mètre carré d’élevage de poulet ou 25 000$ par vache, les coûts des quotas sont prohibitifs pour toute forme de relève et le droit de produire est limité à ceux qui détiennent déjà du quota, qu’ils ont reçu en partie gratuitement ou à moindre coût, au moment de l’instauration. C’est donc dans une optique d’accessibilité que l’Union Paysanne prône la hausse des limites du hors-quota.
Concrètement, l’Union paysanne a présenté une demande formelle à la Régie des marchés agricoles pour être entendue à ce sujet. Nous réclamons le droit pour toutE QuébécoisE de produire 2000 poulets annuellement ou de détenir 300 pondeuses sans avoir à payer ces quotas. Pour appuyer notre cause, nous nous basons sur l’article 63 de la loi sur la mise en marché des produits agricoles qui stipule que la vente directement au consommateur-trice ne doit pas être soumise aux diktats des plans conjoints et des quotas, loi dont l’esprit n’est actuellement pas respecté. En effet, la Régie des marchés, a toujours estimé que la vente directe hors-quota pouvait nuire à l’ensemble du marché, ce qui est peu plausible, alors qu’on parle ici environ 1% du marché.
Les audiences devant la Régie des marchés agricoles auront lieu sous peu. M. Jean Nobert, avocat connaissant bien le dossier, accompagne l’Union paysanne dans sa démarche.
Comme plusieurs québécoisEs, l’Union paysanne participe au mouvement pour une agriculture de proximité tournée vers les circuits courts et une souveraineté alimentaire. Pour ce faire, nous estimons qu’il faut, avant tout, adapter nos politiques et permettre aux agriculteurs-trices de produire.
Consultez les arguments et les revendications de l’Union Paysanne sur les quotas de production ici.
Palabras clave